Anecdotes de la vie de Wagner

 

Bruckner rend visite à Wagner

 

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A la fin du mois d’août 1874, fuyant alors le choléra qui sévissait à Vienne, Anton Bruckner sans fut à Marienbad y faire une cure, puis, de là, se rendit à Bayreuth pour offrir sa nouvelle partition à l’orgueilleux maître du Festspielhaus.
Quand il sonna à la maison Wölfel, située sur l´Allée aux Daims – à cette époque Wahnfried n’est point encore achevée–, Bruckner se voir rabrouer par Richard Wagner. « Jetez au moins un coup d’œil sur les thèmes », supplie-t-il. 
« Revenez à cinq heures », consent à la fin l’auteur de Tristan.


Quelques heures plus tard, Anton frappe à nouveau. Son cœur bat la chamade. Entre-temps il était allé en pèlerinage jusque sur la colline où se construit le théâtre et tout à son émotion était tombé dans un bac à mortier ! Tremblant, à moitié couvert de ciment, le voici donc attendant le verdict. 

Le sourire de Cosima le rassure ; l’accueil de Wagner le fait chavirer : 

D’abord il n’a rien dit. Puis il m’a sauté au cou et embrassé plusieurs fois. J’en ai pleuré, naturellement ; mais ça a été bien pis quand il m’a dit : mon cher ami, votre dédicace m’honore et, avec votre œuvre, vous me causez un plaisir peu commun ! Alors, très grand seigneur, Wagner fit apporter de la bière et leva sa chope au succès de cette Troisième symphonie.


Extrait : Bruckner de Jean Gallois – Solfèges, Ed. du Seuil
 

 

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